jeudi 28 juin 2012

Les habitants de Tintane redoutent une infiltration d'al-Qaida

Les habitants de Tintane redoutent une infiltration d'al-Qaida
Les commerçants de la ville de Tintane, dans l'est de la Mauritanie, souhaitent plus de sécurité, tandis que la police réfute toute atteinte à celle-ci. Un groupe d'habitants et de commerçants de Tintane a demandé en début de mois aux responsables locaux de la sécurité de renforcer les patrouilles pour empêcher une infiltration d'al-Qaida dans cette ville frontière de l'est de la Mauritanie, qui connaît un grand dynamisme économique.

"L'absence de patrouilles de sécurité permanentes, notamment la nuit, menace la vie et les biens des habitants", a déclaré le porte-parole de ce groupe, Mohamed Lamine, dans un communiqué aux médias.

Parlant des attaques répétées durant la nuit contre des magasins du nouveau marché de la ville, il a déploré l'absence de toute protection sécuritaire, ce qui rend le lieu particulièrement vulnérable aux activités du réseau criminel. Selon lui, la police ne procède à aucune patrouille de nuit et laisse la ville ouverte aux voleurs.

"Je crains que des hommes armés affiliés à al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) n'entrent dans la ville en profitant du manque de contrôle aux postes frontières", a-t-il expliqué à Sahara Media.

Cette absence de sécurité pour un certain nombre d'installations vitales de la ville, qui abrite le plus important marché de l'est de la Mauritanie, a incité les habitants à demander aux autorités mauritaniennes en charge de la sécurité de protéger cette ville sensible et ses activités économiques.

Située à la frontière entre trois provinces mauritaniennes et sur le principal axe routier qui relie Nouakchott à l'est du pays, la ville voit des centaines de véhicules et de personnes y entrer chaque jour. Elle est également située dans la région où se trouveraient les bastions d'AQMI.

Tintane est certes célèbre pour avoir connu les pires inondations dans l'histoire de la Mauritanie en 2007, mais avec l'afflux de travailleurs étrangers venus du Mali, du Sénégal et de Gambie, elle est désormais associée aux activités largement répandues des réseaux criminels et de voleurs qui ont commencé à envahir les marchés. Aujourd'hui, les commerçants, les plus affectés par cette absence de protection, se considèrent avec les touristes comme les victimes potentielles d'une invasion de groupes terroristes cherchant à tirer parti du manque de sécurité.

Selon Boubakr Sheikhu, commerçant sur le marché local, celui-ci ne bénéficie d'aucune surveillance et les patrouilles de police n'en assurent pas la protection à la nuit tombée. Il a expliqué à Magharebia que certains commerçants avaient engagé leur propre sécurité pour ce faire.

Un autre commerçant, Sidi Mohamed Ould Sidi, a qualifié les vols qui ont eu lieu dans certains magasins "d'insignifiants". Mais il a tout de même fait part de sa crainte de voir certains éléments affiliés à AQMI s'infiltrer dans le pays aux postes frontière qui ne procèdent pas à des contrôles d'identité complets.

"Les services de sécurité ici sont limités", a expliqué un autre commerçant, al-Moustapha Ould Sidi. Il a attribué ce manque de sécurité à un manque de moyens et de matériel au vu de l'énorme responsabilité qui incombe à la police.

"La police est censée sécuriser le centre de la ville et le marché, effectuer des patrouilles de nuit dans la ville (en particulier dans le quartier du marché), et lutter contre les réseaux criminels et de trafiquants qui traversent la région presque quotidiennement", a-t-il expliqué. "Des efforts supplémentaires sont nécessaires", a-t-il ajouté.

Bab Ahmed Ould Bakai, commissaire de police à Tintane, a réfuté "toute atteinte à la sécurité dans la ville". Il a expliqué à Magharebia que les patrouilles de police participent à la sécurité aux postes frontière, dans le centre de la ville et sur les marchés.

Il a ajouté que l'arrivée de ressortissants africains, qu'ils soient sénégalais, maliens ou gambiens, se fait dans le cadre d'une coopération mutuelle entre la Mauritanie et ces pays, et dans le cadre légal des accords de sécurité, confirmant que toutes ces personnes sont soumises à des contrôles de sécurité par les gendarmes et la police aux postes frontières.

Ould Bakai a ajouté que ses forces de police ne sont pas supposées assurer la sécurité des points de franchissement de la frontière qui mènent à la ville, tout en confirmant dans le même temps la bonne coordination entre ses services et un certain nombre d'agences de sécurité concernant les domaines qui touchent à la sécurité de Tintane.

Rajel Ould Oumar, correspondant pour Sahara Media dans l'est de la Mauritanie, a expliqué que le souci des habitants montre qu'ils espèrent plus de sécurité et qu'ils sont prêts à être "des partenaires dans la lutte contre le terrorisme".

Il a également expliqué qu'au vu de la protection de la sécurité intérieure par la police, la gendarmerie et d'autres agences de sécurité, ainsi que des mouvements continus des forces armées le long de la frontière mauritanienne pour surveiller la menace des groupes terroristes, "il n'existe aucune menace directe contre la ville".

Par Raby Ould Idoumou pour Magharebia à Nouakchott





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mercredi 27 juin 2012

Le Portugal avait tenu bon

Le Portugal avait tenu bon

L'analyse statistique de la première demie montre qu'avant de s'incliner aux tirs au but, le Portugal avait bien résisté à l'Espagne.

Le Portugal a été éliminé en demi-finale de l'Euro. Mais il n'a pas perdu face à l'Espagne : les coéquipiers de Cristiano Ronaldo ont poussé la Roja jusqu'aux tirs au but. En restant fidèles à leurs principes. Puisqu'il est impossible de rivaliser avec les champions d'Europe et du monde dans l'art de la conservation, les Lusitaniens leur ont laissé le ballon. Résultat : une maîtrise espagnole plus nette que face à la France... avec l'efficacité en moins. La Seleccion a eu plusieurs occasions nettes de forcer la décision. Mais les chiffres sont parfois trompeurs. En l'occurrence, ils ne disent pas que les Portugais se sont, eux aussi, montrés extrêmement dangereux en contres. A l'image de Cristiano Ronaldo, ils se sont également montrés trop imprécis.

mardi 26 juin 2012

Madame Kadiata Malick Diallo, membre du bureau exécutif de l’UFP, députée

Madame Kadiata Malick Diallo, membre du bureau exécutif de l’UFP, députée

'Ould Abdel Aziz a contribué à la partition du Mali et au renforcement de groupes terroristes qui ont, désormais, un territoire sous leur seule gouverne'. 

Kadiata Malick Diallo est une icône de l’Assemblé nationale. Icône certes pas muette : sa voix rompt la monotonie de la chambre basse du Parlement où les débats volent souvent trop bas. Ses prestations, tout comme celles de ses collègues Moustapha Ould Bedredine, Yacoub Ould Moine ou Maalouma Mint Bilal, l’ont fait apprécier de toutes les populations, opposition et majorité confondues.

Car, contrairement à nombre de ses pairs, Kadiata Malick Diallo prend la peine d’étudier ses dossiers, s’informe, notamment par des visites de terrain, afin de s’acquitter, au mieux, de sa mission : défendre les intérêts de ceux et de celles qui l’ont envoyée à l’Assemblée nationale. Pour tout dire, KMD est la fierté de l’institution parlementaire.

Le Calame : En dépit des initiatives pour apaiser les tensions, tant politiques, entre le pouvoir et la COD, que sécuritaires, à notre frontière Est, le pouvoir poursuit la mise en œuvre unilatérale de l’accord signé avec trois partis de l’opposition, en octobre dernier. Un directoire de la CENI vient d’être rendu public. Que vous inspire cette situation ?

Kadiata Malick Diallo : Je vous remercie de m’offrir l’occasion d’émettre une opinion, modeste, sur des questions de préoccupations majeures pour notre pays, que ce soit la crise politique interne ou les problèmes de sécurité à notre frontière Est, en rapport avec la grave situation que vit le Mali et l’installation, sur une partie de son territoire, de groupes extrémistes terroristes.

Sur ce dernier point, nous avions manifesté, vous vous en souvenez, notre opposition à la politique suivie par le pouvoir, qui consistait non pas à se limiter à la protection de nos frontières et de nos citoyens, à l’intérieur de celles-ci, mais à amener nos forces armées à intervenir en territoire malien, selon la stratégie dite « préventive » qui a échoué en Irak et en Afghanistan, bien qu’elle fût mise en œuvre par les armées les plus puissantes du monde, celles des USA et de l’OTAN.

Non seulement, le pouvoir avait engagé notre armée dans une guerre, de manière illégale – en démocratie, une telle décision requiert l’aval du Parlement – mais il était, en outre, clair, pour tout le monde, qu’il la faisait par procuration, répondant à un agenda dicté par la France de Sarkozy.

Quelques mois plus tard, le président mauritanien a poussé l’aventure en cautionnant la rébellion touarègue : c’est le sens de sa déclaration d’alors, stigmatisant la faiblesse du pouvoir de Bamako et celle du ministre des Affaires étrangères, justifiant, ainsi, la nature et la position de la rébellion puis l’installation d’une direction politique de celle-ci à Nouakchott. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’Ould Abdel Aziz a contribué à la partition du Mali et au renforcement de groupes terroristes qui ont, désormais, un territoire sous leur seule gouverne.

Aujourd’hui, même si le pouvoir semble plus discret, il faut le mettre en garde contre toute tentative de jouer sur la carte identitaire – congrès des Arabes du Mali, à Nbeikit Lahwach – qui risquerait d’accélérer une « somalisation » du Mali.

Concernant le premier volet de votre question et les différentes initiatives que vous évoquez, elles sont au moins à saluer, si tant est qu’elles visent à apaiser les tensions en question et à surmonter la crise multidimensionnelle que vit le pays. Une crise bien réelle, de l’avis de tous, à l’exception d’Ould Abdel Aziz et de son cercle restreint. C’est, d’ailleurs, ce qui explique qu’il fasse semblant de mettre en application les résultats du « soi-disant dialogue », résultats qui, à notre avis, ne changeront rien, de manière fondamentale.

L’entêtement du pouvoir à remettre en cause l’accord de Dakar et son engagement dans un nouveau dialogue sans aucune garantie était destiné à nous engager dans un processus brumeux et sans lendemain, qui permettrait à Ould Abdel Aziz de continuer à divertir et à manipuler l’opinion. Il n’a même pas été capable de respecter les termes de la loi et de son propre décret d’application, pour la mise en place de la CENI, d’où la contestation, même de certains partis de la majorité.

Pensez-vous que l’initiative du président Messaoud a des chances de réussir ? Sinon, quelles garanties faudrait-il, à l’opposition, pour qu’elle renonce au départ d’Aziz du pouvoir et accepte de négocier ?

L’initiative du président Messaoud, comme d’ailleurs celle des autres, bute, en premier lieu, sur l’obstacle Ould Abdel Aziz qui nie l’existence d’une crise dans le pays et qui, par conséquent et pour cette raison, est loin de songer à une quelconque de sortie de crise. Je crois que l’UFP et la COD toute entière ont promis de répondre à l’initiative du Président Messaoud. Je ne peux donc pas anticiper sur ce que sera cette réponse.

Les propos qu’aurait tenus sur Mauritanid FM l’ancien chef de l’Etat, Ely Ould Mohamed Vall, ont suscité moult réactions, du côté de la communauté négro-mauritanienne. Comprenez-vous ces réactions ? Mais, curieusement, ni l’UFP, connue pour sa promptitude à commenter les questions d’unité nationale, ni la COD, ni la majorité présidentielle n’ont tenu à s’exprimer sur ce sujet, ne serait-ce que par des communiqués. Comprenez-vous cette omerta ?

Nous comprenons bien la colère et l’indignation de tous ceux qui ont, naturellement, réagi aux propos qu’aurait tenus, comme vous le dites, l’ancien chef de l’Etat Ely Ould Mohamed Vall. Beaucoup de nos compatriotes maures se sont également démarqués de ces propos malheureux. Ce ne sont pas seulement les Négro-africains qui l’ont fait. Encore que ces réactions ne revêtent pas les mêmes formes ni les mêmes motivations.

Allez savoir ce que valent les indignations de certains négro-africains qui parcouraient, hier, le Monde, pour tenter de justifier, honteusement, les abominables crimes commis sous le règne de celui qu’ils portaient, alors, aux cieux. La tragi-comédie à laquelle les uns et les autres se sont livrés – marches, déclarations et rassemblements, pour dénoncer Ely au profit d’Aziz – n’inspire que dégoût et exaspération. Quant à l’UFP, elle a une position claire et sans équivoque, connue de tous, par rapport à toutes les questions liées aux évènements de 89.

Cette position est constante, il n’y a rien d’étonnant, encore moins de curieux, si elle n’a pas fait de déclaration particulière, à cette occasion. D’autant que je me suis, solennellement, exprimée à l’Assemblée nationale, sur ce point, et je crois représenter, valablement, l’UFP. Si omerta il y a, le silence de l’UFP pourrait être, plutôt, qualifié de turbulent.

Propos recueillis par Dalay Lam


samedi 23 juin 2012

Brakna : à Boghé Les 19 meilleurs enseignants des communes de Boghé et Dar El Avia ont été... ... récompensés, cette année 2011-2012. [Reportage photos]

15:31
Brakna : à Boghé Les 19 meilleurs enseignants des communes de Boghé et Dar El Avia ont été...

... récompensés, cette année 2011-2012. [Reportage photos]

L’initiative émane du bureau départemental des parents d’élèves de Boghé, dirigé par Mr Boubacar Ndiaye dit baba N’diaye en collaboration avec les communes de Boghé, Dar El Avia et les autre partenaires de développement World Vision ADP de Boghé et L’action pour l’assistance et le développement.

Les meilleurs élèves des 33 écoles des deux communes ont été sélectionnés et récompensés par des cadeaux (des cahiers, livres, boites de couleurs, chaussures, sacs, cartables…).

Tous les niveaux de : 1ére année jusqu’à la sixième et 3 disciplines Arabe, Français et Mathématiques ont été choisies.

Les récipiendaires dans la commune de Boghé sont au nombre de : 31 garçons et 20 filles et dans la commune de Dar El Avia 9 garçons et 8 filles au total 68 écoliers ont reçu des mains du Hakem Mouçaid de Boghé Mr Mohamed Salem Ould Sennahi, de l’IDN de Boghé Mohamedou ould Mohamedna, Mr Ba Oumar world vision, Bakary Simaka inspecteur de la jeunesse, Mohamed Ould Tolba président bureau régional des parents d’élèves, maire adjoint Dar El Avia, les présidents des parents d’élèves des 33 écoles.

L organisation de ces journées était assurée par les directeurs de l’école 1 Mr Demba Anne et 2 Mr Ba Moussa de Boghé.

Les programmes de ces cérémonies ont débuté par : la lecture du coran, levée des couleurs par des chants de l’hymne nationale, discours d’ouverture du Hakem Mouçaid, le mot de bienvenue de L’IDN, discours du président de l’APB, Animation des élèves de M’ Balladji, les élèves de l’école 1, le grand artiste Baba Astou dit Big Baba et la remise des prix.

Deux jours ont suffis pour marquer l’événement, les élèves de la commune de Dar el Avia ont reçu leurs prix ou mieux leurs cadeaux dans leur fief, tous les parents d’élèves étaient au rendez vous, partout ils ont exprimé leur satisfaction générale de cette initiative salutaire.

Quant aux enseignants de ces communes récompensés cette année, ils sont au nombre de 19, Le 1er Lam Aboubécrine Oumar de Thialgou a eu une enveloppe de 50 000 um, le 2éme Mohamed de Basra 45 000 um, la 3éme Aminetou mint Worsik de l’ école 4 de Boghé 35 000 um et la 4 éme Aichetou Mint Abdallah de Mbarouck 30 000, tous les autres : Mariam Dioum de Roti, Aboubakrine n’diaye de Roti, Abdoul Wahab Ly école 1, Ba Amadou Tijane école 5, Aminetou mint Ramedan école 5, Oumoulkhair école 5, Diop Mohamedou Abou école 5,Alyiy école 7, Mariam Diakité école 3,Aminetou école Touldé, Boye Aboubercine Thiénel, Halimata Tall (Houdallah), Djirl ould Mohamed (Dar El Avia), et Dia Amadou Bocar (Dar El Avia). ont reçu des attestations où est écrit noir sur blanc meilleurs enseignants de l’année 2011-2012 en foi de quoi, cette attestation lui a été délivrée pour servir et faire valoir ce que de droit. Signé par l’IDN de Boghé, président départemental des APE de Boghé.

Mr N’diaye Baba et Mohamed ould Tolba ont mis l’accent à tour de rôle, sur l’importance de cette journée, la valeur symbolique de l’acte, motiver les enseignants et que cela va continuer afin de préserver les acquis. Tous les invités, à ces journées ont pris la parole invitant les parents d’élèves à aider les enseignants dans leur parcourt de combattant.

Pour faire ce travail, dira Mr N’Diaye une commission a été crée, comprenant : L’IDN de Boghé, Les Présidents des parents d’élèves, Alghassoum Macina coordinateur de l’ONG action pour l’assistance et le développement. Pour, la première fois ici les enseignants ont eu une motivation mais cela durera –t-il s’interrogent les autres ? Chercheront, encore toujours à aller loin dans la transparence des choses ?

Pour cela nous nous confie une institutrice : « la note de l’instituteur, la note du directeur de l’école et la note des parents d’élèves ne peuvent pas déterminer les meilleurs enseignants, car notre école est malade, les notes d’amabilité sont devenus les monnaies courantes chez nous, partout il y’a le commerce. ».

Le rendez vous est pris pour l’année prochaine incha allah.

Diop Mohamedou Abou
dit Hbodiel CP au Brakna.



Avec Cridem, comme si vous y étiez...









































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Redigé par,
Ibiliss
  2012-06-22 23:03:35   
Ah, la Mauritanie des piètres comédiens!!!!

Je vous invite à cogiter avec moi: Vu que nous reconnaissons tous que le système est malade, c'est quoi exactement, "un bon enseignant"?????? Est-celui qui aurait le mieux "empoisonné" les élèves?

Redigé par,
Homme Noir
  2012-06-22 15:35:55   
Je suis certain que les vrais enseignants travailleurs n'ont pas été choisis c'est plutot les non méritants qu'ils soient arabisants ou francisants

jeudi 7 juin 2012

TPMN et dissidents dénoncent les déclarations de Ely sur le Passif humanitaire

TPMN et dissidents dénoncent les déclarations de Ely sur le Passif humanitaire
Touche pas à ma nationalité et le groupe qui y est dissident ont, chacun, émis un communiqué, dont des copies sont parvenues à Alakhbar, fustigeant les déclarations de Ely Ould Mohamed Vall, ancien patron de la sûreté nationale de Mauritanie en 1989, qui estime qu’"aucun citoyen mauritanien n'a été déporté" durant cette période.

Pourtant «entre 1990 et 1991 des soldats négro-mauritaniens sont torturés et 509 parmi trouvent la mort dans des conditions atroces... Ces crimes contre l'humanité étaient commis sous le régime de Taya alors que le patron de la sûreté nationale n'était autre que l'ex-président du CMJD Ely ould Mouhamed Vall. Nous qualifions cet acte comme un acte irresponsable et lâche», rappelle TPMN.

Dans le même sens les dissidents affirment que «fidèle à ses habitudes, Ely Ould Mohamed Vall s’est une nouvelle fois livré à son sport favori celui d’insulter la communauté negro-mauritanienne, et à travers elle, la Mauritanie. On se souvient tous en effet de ses sorties intempestives contre les réfugiés et les victimes de la tentative de génocide initiée par son patron d’antan, Ould Taya

A Kidal, jeunes et femmes se révoltent contre Ansar Dine.

:30
A Kidal, jeunes et femmes se révoltent contre Ansar Dine.
Le 5 juin, ils ont marché dans les rues de Kidal, occupé par les islamistes d'Ansar Dine. Un mouvement de protestation énergique face aux atteintes à leur liberté.

Si l'intervention militaire se fait toujours attendre au nord, la population excédée par la pression des islamistes se révolte. Après Gao début mai, c'est autour des jeunes et des femmes de Kidal, de manifester leur ras-le-bol.

La marche aurait commencé aux environs de 7h, regroupant près de 500 jeunes au rond point central de la ville. A Kidal, les manifestants ont marché en direction de l'aéropot, en fumant des cigarettes pour braver la police et les islamistes. A la différence des jeunes qui avaient marché à Gao et été réprimés, ceux de Kidal se sont rendus chez des noabilités de la ville, pour protester.

Au moment où l'alliance entre Ansar Dine et le MNLA a échoué, les jeunes de Kidal, revendiquent leur préférence pour le groupe indépendantiste. Azawadiens dans l'âme, ils ont brandi des banderoles, et pris à parti les islamistes, qui empêchent tout loisir et liberté dans la ville.

"Les femmes s'en mêlent"

Après les jeunes, environ 300 ressortissantes de Kidal, ont poursuivi le mouvement dans la journée du 5 juin. Prises à partie par les forces de l'ordre, elles se défendront à coup de jets de pierre : «Les femmes déclenchent aussitôt une intifada. Les jets de pierres par les marcheuses déclenchent les coups de cravache par Ansar Dine. Quatre femmes sont blessées légèrement mais la cruauté de la police islamique décuple la détermination des femmes qui intensifient la lapidation», note un confrère du Républicain.

Depuis la prise des trois villes du nord Mali, le groupe Ansar Dine tente d'imposer la charia et des règles islamiques sévères qui obligent les femmes et les jeunes filles à porter le voile où à interdire les loisirs comme jouer au football, écouter de la musique ou fumer des cigarettes. En réaction, les manifestantes enlèveront leur voiles et les jeunes fumeront des cigarettes au nez et à la barbe des islamistes. En promettant de remettre ça. Le MNLA qui a ses bases à Kidal, ne veut pas être absorbé dans l'idéologie d'Ansar Dine. Le bras de fer ne fait que commencer.

Par MDD avec le Républicain




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