dimanche 26 août 2012

246,75 millions de riyals du Fonds saoudien à la Mauritanie

14:46
246,75 millions de riyals du Fonds saoudien à la Mauritanie
Le Fonds saoudien pour le développement (FSD) a accordé mercredi aux autorités mauritaniennes trois financements d’un montant global de 246,75 millions de riyals, soit l’équivalent 19,5 milliards d’ouguiyas.

Les trois conventions signées à Nouakchott par le ministre mauritanien des Affaires économiques et du Développement, Sidi Ould Tah, et Youssouf Ben Ibrahim El Bassam, vice président et administrateur délégué du FSD, concernent les secteurs de l’énergie et de l’éducation.

La première convention qui porte sur un prêt concessionnel de 93, 75 millions de riyals, constitue un complément au financement de la ligne de haute tension Nouakchott-Nouadhibou. La deuxième est relative également à un prêt concessionnel d’un montant de 112,5 millions de riyals destiné à financer la construction et l’équipement de la faculté des sciences économiques et juridiques de l’université de Nouakchott.

La troisième convention est, elle, un don de 37, 5 millions de riyals destiné à la construction et à l’équipement des écoles fondamentales dans sept régions mauritaniennes.

Ces projets qui constituent quelques unes des facettes de la coopération entre les deux pays, permettra à la Mauritanie de moderniser ses ressources humaines.






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samedi 11 août 2012

13:08 Trois années de réalisations au service des pauvres

13:08
Trois années de réalisations au service des pauvres
Depuis l’investiture du Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz, le 05 août 2009, le pays s’est transformée en un véritable chantier en vue d’assurer aux mauritaniens notamment les pauvres parmi eux des conditions de vie décentes. C’est dans ce cadre, et en dépit d’une crise économique mondiale sans précédent depuis 1929, que les actions suivantes ont été, parmi d’autres, entreprises dans un laps de temps aussi court :

1- La sécurisation des frontières du pays et la lutte contre le terrorisme et les crimes transfrontaliers.

Au cours des trois dernières années une lutte sans merci a été engagée contre le terrorisme et les crimes transfrontaliers de tous genres. C’est ainsi que plusieurs opérations militaires (aériennes et terrestres) ont été menées avec succès dans la zone d’action des terroristes d’Aqmi ; ce qui a permis de neutraliser plusieurs groupes qui planifiaient des attaques contre nos forces armées et nos paisibles populations.

Cette stratégie qualifiée de suicidaire par l’opposition s’est aujourd’hui révélée salutaire eu égard à la situation qui prévaut au Mali dont le Président déchu ATT a sous estimé la nuisance des groupes terroristes ce qui a, sans nul doute, contribué à l’éclatement de ce pays.

L’instauration de points obligatoires de passage sur les frontières de l’Etat mauritanien, l’organisation d’une opération d’enrôlement qui a conduit à l’établissement d’un Etat Civil fiable (basée sur la biométrie) ainsi que l’enregistrement des étrangers vivant sur le sol national sont d’autres composantes phares de cette stratégie qui constitue la condition sine qua non de la sécurité et de la stabilité du pays.

2- La mise en place d’une politique d’orientation Islamique basée sur la vulgarisation de l’Islam authentique.

Le président Mohamed Ould Abdel Aziz a, depuis son arrivée au pouvoir, œuvré sans cesse pour que la Mauritanie retrouve son statut de véritable Etat Islamique et restaure son image ternie par l’établissement des relations diplomatiques avec Israël et la chasse aux Ouléma menée en 2003 et en 2004. C’est dans ce cadre que les actions qui suivent ont été réalisées :

• La rupture des relations diplomatiques avec Israël
• La création d’une université Islamique à Aioun
• L’organisation de plusieurs rencontres internationales à Nouakchott portant sur les valeurs de l’Islam et la lutte contre l’extrémisme
• La tenue au niveau de toutes les régions du pays de plusieurs séminaires et conférences portant sur la tolérance et la pratique saine de l’Islam
• La mise en place, pour la première fois, d’une instance chargée de la fatwa

3- L’amélioration sensible de l’image du pays sur la scène internationale

Depuis l’arrivée au pouvoir du Président Mohamed Ould Abdel Aziz la diplomatie mauritanienne a eu une nouvelle orientation : défendre les intérêts de la Mauritanie à n’importe quel prix.

La première mesure prise dans ce sens a été la rupture des relations diplomatiques avec Israël considérée à l’époque par certains membres de l’opposition actuelle comme une décision grave devant inéluctablement conduire à l’isolement total du pays sur la scène internationale.

Ce pronostic pessimiste a, ultérieurement, été démenti par les faits : la Mauritanie a, aujourd’hui, de bonnes relations avec l’ensemble des pays épris de paix et elle est devenue un Etat incontournable dans la résolution des crises secouant le monde Arabe, l’Afrique et plus particulièrement la sous région. Le choix du Président de la République pour diriger le groupe de Chefs d’Etat en charge des médiations en Côte d’Ivoire et en Lybie est à ce sujet révélateur.

4- La promotion effective des Droits de l’Homme

Sur le plan de la promotion des Droits de l’Homme des avancées notoires ont été réalisées. La question du passif humanitaire a, en grande partie, été réglée. Le retour des déplacés dans le pays a été achevé dans des conditions satisfaisantes, l’indemnisation de la plupart des victimes a été effectuée et l’insertion des bénéficiaires de l’opération de retour au pays s’est déroulée dans de bonnes conditions.

Toutes ces mesures ont été mises en œuvre en étroite collaboration avec les représentants des populations concernées et avec le partenariat du HCR.

Dans le domaine de la lutte contre les séquelles de l’esclavage des actions importantes ont été réalisées à savoir : l’inscription à la constitution de l’interdiction des pratiques esclavagistes, l’élaboration et la publication d’un arrêté du ministre du travail organisant le travail domestique et l’exécution d’un vaste programme d’infrastructures dans les zones des adwabas (triangle de l’espoir notamment).

5- La promotion de la liberté d’expression

La liberté d’expression a connu depuis 2009 un développement sans précédent : aucun titre de presse n’a été censuré et aucun journaliste n’a été emprisonné. Les partis politiques, les ONG et les syndicats ont continué à exercer leurs activités sans faire l’objet de la moindre interdiction ou empêchement d’entreprendre leurs activités.

Avec la libéralisation de l’espace audiovisuel des télévisions et des radios privées ont, pour la première fois dans l’histoire du pays, commencé à émettre leurs programmes en toute liberté.

Le fonds d’appui à la presse est venu compléter ces réalisations qui commencent à faire oublier les temps sombres où pour la moindre raison les régimes précédents procédaient à la censure, à l’interdiction des journaux et des partis politiques et à l’emprisonnement aussi bien des journalistes que des responsables des partis et des syndicats. Le temps des couvre feux est aussi révolu.

6- L’organisation du dialogue politique et des négociations sociales

Le président de la République qui a été élu en 2009 par une majorité de mauritaniens (sur la base d’un programme ambitieux dont la mise en œuvre a été réalisée, à ce jour, à plus de 70%) n’avait aucune obligation de négocier avec une opposition divisée et usée.

Au sein de la majorité la plupart des soutiens du Présidents étaient opposés à l’organisation de ce dialogue qui n’était dicté par aucune conjoncture : le pays n’était pas en état de guerre et il n’y avait pas de crise politique ou économique qui le menaçait.

Malgré toutes ces considérations le Président Mohamed Ould Abdel Aziz a opté pour un dialogue ouvert et sans tabou avec l’opposition dont une partie a, cependant, refusé de prendre part à ce processus qui a duré plus d’un mois. Les recommandations issues de ce dialogue (où les deux camps étaient représentés par le même nombre de délégués) ont entièrement été mises en œuvre par le Gouvernement ce qui ouvre la porte à l’organisation des élections municipales et législatives reportées depuis la fin de l’année dernière à la demande des partis de l’opposition.

Sur un autre plan le gouvernement a organisé en 2011 des négociations entre les partenaires sociaux. Ce dialogue social a, entre autres mesures, abouti à une augmentation du SMIG à hauteur de 43% ce qui a entrainé de fait une augmentation des salaires de l’ensemble des travailleurs régis par la convention collective.

7- La lutte contre la gabegie et le détournement des deniers publics

Grâce à La guerre implacable menée par le Président Mohamed Ould Abdel Aziz contre la gabegie sous toutes ses formes l’image de l’Etat mauritanien a été restaurée et un début de moralisation la vie publique est désormais visible. Les montants détournés par les gestionnaires indélicats ont été versés au Trésor Public pour servir à la construction d’infrastructures au service des citoyens démunis.

La réforme du système de passation des marchés de l’Etat et la rigueur observée dans la gestion de finances publiques constituent des mesures concrètes qui dénotent d’une réelle volonté de renforcement de la transparence au service de la bonne gouvernance du pays.

L’augmentation significative et sans précédent des recettes de l’Etat, due essentiellement à l’effort remarquable de recouvrement entrepris par les services fiscaux, confirme également la fin du laxisme et de l’impunité. On se rappelle que jusqu’en 2010 la contribution des salariés, à travers l’ITS, était largement supérieure à celle de l’ensemble du secteur privé.

Tous ces efforts ont été à l’origine du satisfecit exprimé récemment par les Partenaires Techniques et Financiers de la Mauritanie notamment le FMI et la Banque Mondiale.

8- L’amélioration de la prise en charge médicale des malades

Le secteur de la santé a bénéficié d’une attention particulière de la part du Président Mohamed Ould Abdel Aziz à travers :

• La création et l’équipement moderne de 3 nouveaux hôpitaux à Nouakchott (Hôpital SADAGHA, Hôpital de la Mère et de l’Enfant et le Centre National d’Oncologie) en plus de l’équipement de l’Hôpital National et de l’Hôpital Cheikh Zayed qui manquaient cruellement de moyens humains et matériels.

• L’équipement et la dotation en personnel des hôpitaux régionaux, des centres de santé et des PMI se trouvant à l’intérieur du pays.

• L’ouverture de services de dialyse au niveau des hôpitaux de Nouakchott et de certains hôpitaux régionaux (Nouadhibou et Aioun)

• La création d’écoles de santé publique au niveau de plusieurs wilayas du pays

• L’amélioration sensible des conditions de travail du personnel soignant

Ces mesures ont permis de rapprocher les soins de santé des citoyens, d’étendre la couverture sanitaire, de désengorger les structures de santé existantes et d’assurer aux patients qui ne pouvaient être traités qu’à l’étranger (malades souffrant du cancer, de l’insuffisance rénale …) une prise en charge locale adéquate.

Cet ensemble d’actions a engendré des résultats positifs aussi bien sur les plans économique et social que sur la qualité de la prise en charge médicale.

9- La promotion de l’emploi des jeunes

L’emploi des jeunes a été déclaré par le Président de la République comme la première priorité de son programme. C’est dans ce cadre que des mesures concrètes ont été prises:

• Le recrutement par la fonction publique de plusieurs centaines de diplômés et ce pour la première fois depuis plusieurs années

• La transformation de L’ENA en Ecole Nationale d’Administration de Journalisme et de Magistrature pour former ces cadres recrutés sur concours.

• Le financement de projets d’insertion des diplômés chômeurs notamment dans le secteur agricole (plaine de Mpourié …)

• L’octroi de financements conséquents par la Caisse de Dépôt et de Développement (CDD) aux jeunes diplômés chômeurs ayant des projets générateurs de revenus et d’emplois.

• La diversification et l’augmentation de l’offre en formation technique et professionnelle à travers le renforcement des instituts régionaux de formation professionnelle et la création de l’école des mines à Akjoujt et de l’école de génie civil à Aleg

• La prise en compte de l’aspect emploi dans toutes les politiques de développement du pays

10- Le renforcement des l’accès des populations aux infrastructures et services de base

Le désenclavement des villes et villages du pays est devenue aujourd’hui une réalité. L’Aftout Echergui est passé de la situation de triangle de la pauvreté à celui de triangle de l’espoir. Des infrastructures socio économiques importantes y ont été édifiées et la route le reliant aux principaux axes est en cours de construction au moment où l’alimentation en eau de cette zone, longtemps ignorée par les pouvoirs publics, est en train d’être réalisée à partir de Voum Legleita.

Au niveau des capitales régionales d’importants travaux de voirie ont été exécutés et ce pour la première fois depuis l’Independence du pays. En effet, il n’existait dans la plupart de ces villes, avant la mise en œuvre de ce programme, aucun centimètre de route goudronnée en dehors des axes routiers nationaux traversant ces cités au cas où elles n’étaient pas totalement enclavées.

Au niveau de Nouakchott et de Nouadhibou les réseaux de voirie ont concerné et les centres ville et les quartiers périphériques ce qui a eu un effet remarquable sur l’image de ces deux principales villes du pays.

Le programme de désenclavement des capitales de Moughataa actuellement en cours aura un impact considérable sur le développement économique et social du pays.

Par ailleurs de larges réseaux d’électricité et d’alimentation en eau potables ont également été réalisés depuis 2009 dans la plupart des zones urbaines et rurales du territoire national.

Les télécommunications ont, quant à elles, connu un développement fulgurant et l’accès au réseau téléphonique est aujourd’hui partout assuré malgré la grande étendue du pays. L’accès à l’internet sera renforcé grâce à la connexion à la fibre optique, actuellement en cours, qui augmentera sensiblement sa qualité et réduira considérablement son coût.

11- Le lotissement et la réhabilitation des gazra et des quartiers précaires

L’aménagement des gazra de Nouakchott et leur lotissement ont été entrepris en un temps record. C’est ainsi que plusieurs dizaines de milliers de parcelles ont été attribuées aux habitants qui pouvaient être logés dans ces zones.

Les ménages déplacés (en vue de dégager les routes et les espaces publics) ont été recasés dans des sites préalablement aménagés et dotés des infrastructures et services essentiels (eau, électricité, écoles, routes etc.).

Pour la ville de Nouadhibou les kebba et gazra ont totalement disparu du paysage urbain de la capitale économique suite au lotissement des zones précaires qui ont été transformées en nouveaux quartiers aménagés et équipés selon les normes urbaines.

Toutes ces opérations se sont déroulées, d’après les bénéficiaires, dans de bonnes conditions et de façon généralement transparente ce qui n’a guère été le cas lors des opérations similaires organisées sous les régimes politiques antérieurs aux pouvoirs publics actuels.

12- L’appui aux secteurs de l’agriculture et de l’élevage

L’intérêt accordé par le Président de la République à l’agriculture s’est concrétisé par la création d’une novelle société d’aménagement agricole en vue d’augmenter les surfaces cultivables notamment au niveau de la vallée. Le siège de la SONADER a été transféré à Rosso dans le but de suivre de prés les activités agricoles et de donner un nouvel élan à la décentralisation des services du Ministère de Développement Rural. Le crédit agricole a été reformé en vue d’une meilleure efficacité et d’une plus grande transparence dans la gestion.

Les résultats de la politique agricole ont été à l’origine des productions record enregistrées au cours des dernières années malgré le déficit pluviométrique observé en 2012.

Par ailleurs, la mise en place d’un crédit spécifiquement dédié à l’élevage est en cours et devra permettre l’amélioration de la contribution de ce sous secteur à l’économie nationale.

Le programme EMEL 2012 a permis, entre autres, de sauver le cheptel en lui fournissant les aliments et les intrants nécessaires à sa survie au cours de cette année durant laquelle le déficit pluviométrique a occasionné une absence quasi générale des pâturages sur l’ensemble du territoire national.

13- La conclusion d’accords de pêche privilégiant l’intérêt national

Pour ce qui est du secteur de la pêche la surexploitation des ressources et l’anarchie de gestion qui étaient en vigueur ont pris fin. Les arrêts biologiques sont désormais strictement observés et la diversification des partenariats a été à l’origine de la conclusion d’accords de pêches plus avantageux pour l’économie du pays en termes de préservation de la ressource et de création d’emplois.

La mauritanisation du personnel travaillant dans ce secteur sera renforcée avec la mise en œuvre des dispositions relatives à la formation et la création d’emplois figurant dans les deux récents accords de pêche conclus avec la Chine et l’Union Européenne.

Cette liste, non exhaustive, des réalisations accomplies depuis août 2009 démontre clairement que le Président Mohamed Ould Abdel Aziz a entrepris en trois ans l’essentiel de ce qu’il a promu de réaliser en cinq ans au profit du citoyen mauritanien quel qu’il soit et où il se trouve.

L’attachement témoigné en toutes occasions par les mauritaniens au Président de la République n’est donc pas fortuit et cette donne doit être comprise par ceux qui appellent au changement, par la violence, de ce régime démocratique qui a tant réalisé pour son peuple.

Les opposants qui brandissent de telles menaces doivent savoir que le peuple mauritanien, qui demeure attaché et fidèle à son Président Mohamed Ould Abdel Aziz, ne les suivra pas, encore une fois, dans cette nouvelle aventure.

Mohamed Ould Abdi





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vendredi 10 août 2012

Brakna: Une affectation de médecins qui fait du bruit

Brakna: Une affectation de médecins qui fait du bruit

Les médecins-chefs des départements d’Aleg, de Boghé, de Bababé, de M’Bagne et de Maghta Lahjar désaffectés de leur poste, il ya quelques jours, ne sont pas contents. C’est le moins qu’on puisse dire. Contrairement à d’autres mouvements, presque quotidiens, du personnel, celui qui vient de toucher ces médecins, comme ceux de l’Adrar, continue de faire couler le peu de salive que nous avons, en ce mois béni de Ramadan. Chacun y va de sa petite explication. Selon diverses sources concordantes, les intéressés ont refusé de passer service à leurs successeurs et se sont tous rendus à Nouakchott, pour ameuter leurs parents influents et plaider leur cause, auprès de leur département. Ils ne ménagent aucun effort pour faire porter le chapeau de leur mutation au ministre de la Santé, via le directeur régional du Brakna, le docteur Anne. Un fonctionnaire de la direction régionale du Brakna n’hésite pas à dénoncer « le caractère ethnico-racial » par lequel on a voulu maquiller leur mutation. Poussant le bouchon, les médecins ajoutent que celle-ci n’obéit qu’à une volonté de se débarrasser des « arabisants ». Des arguments fallacieux et inacceptables, de la part d’hommes qui ont prêté le serment d’Hippocrate. Comment un fonctionnaire d’Etat peut-il refuser de céder sa place ? N’entrave-t-il pas, ce faisant, le fonctionnement d’un service public pour lequel, il faut le rappeler, la force publique peut être requise ? Des questions auxquelles ces fonctionnaires doivent répondre. Mais d’autres questions, fondamentales, surplombent : pourquoi ces fonctionnaires refusent d’être désaffectés, alors qu’ils sont, la plupart du temps, absents de leur poste ? Pourquoi seraient-ils inamovibles, alors que d’autres fonctionnaires bougent ? L’affectation d’un fonctionnaire ne ressort-il pas du droit régalien de l’Etat ? Face au refus des médecins, celui-ci a pris ses responsabilités, en donnant instructions à l’autorité administrative de superviser la passation de service et d’assurer la continuité du service public. Les médecins contestataires ont, alors, accusé cette autorité d’« avoir forcé les portes de leurs bureaux », une accusation très grave qui mérite des excuses publiques. Une source, proche de l’administration régionale, réplique que celle-ci a le devoir de veiller à la continuité du service public que le comportement des fonctionnaires a perturbé. Par ailleurs et selon toujours les mêmes sources, il est reproché, à certains de ces médecins, leur absentéisme presque chronique et la gestion, peu orthodoxe, des primes de leur personnel. A M’Bagne, ces primes font, d’ailleurs, couler beaucoup d’encre… Toujours à M’Bagne, on signale que le médecin-chef, connu pour son absentéisme, aurait notifié, par écrit, son refus de collaborer avec l’ADP World Vision. Pourquoi ? L’ADP n’aurait pas accédé à l’une des requêtes du chef de la circonscription médicale. Une attitude qui peut remettre en cause l’appui, ô combien indispensable, de cette ONG internationale au profit des enfants. Le Calame

jeudi 9 août 2012

Réfugiés Mauritaniens : Une grève de la faim «raccompagnera» le ramadan.

11:18
Réfugiés Mauritaniens : Une grève de la faim «raccompagnera» le ramadan.
En 1989, des douloureux événements ont opposé la Mauritanie et le Sénégal, entrainant du coup une crise entre les deux voisins. Cette crise s'est soldée par la rupture de leurs relations diplomatiques pendant plusieurs années, des dizaines de milliers de victimes dans les deux pays, des milliers de réfugies de part et d'autre, sans parler des répercussions non négligeables.

Tout a commencé à Diawara, une localité du Sénégal oriental, ou des bergers Peulhs et les cultivateurs Soninkés se sont affrontés. Fin avril des centaines de Sénégalais sont tués ou mutilés à Nouakchott et dans plusieurs autres villes mauritaniennes, et lorsque les rapatriements ont commencé, les Maures ont fait l'objet de vives représailles à partir du 28 avril.

À ce moment-là, le chiffre officiel est de 60 victimes. Chaque pays entreprend alors de rapatrier ses ressortissants, grâce à un pond aérien mis en place par la France, l'Algérie, l'Espagne et le Maroc. L’état d’urgence et le couvre-feu sont instaurés sur la région de Dakar afin de contenir une foule surexcitée.

L'escalade est évitée. C'est en ce moment qu’Abdou Diouf président de la république du Sénégal demanda à l'armée sénégalaise de protéger les ressortissants mauritaniens en les amenant au bataillon du train afin de les rapatrier en Mauritanie. 160.000 Mauritaniens et 70.000 Sénégalais sont rapatriés à ce moment-là…

Depuis le 19 juin, c’est juste en face de l’immeuble Ferdinand Coly, abritant les locaux du Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés que les exilés Mauritaniens squattent un bâtiment en construction pour une grève de la faim illimitée. À coté, une banderole sur laquelle on peut lire : Coordination des Organisations des Réfugiés Mauritaniens au Sénégal pour le respect des conventions des Nations Unies et de l’Oit pour les réfugiés. Au tout début, ils étaient plus de 400. mais actuellement, ils ne dépassent pas la centaine.

Hommes, femmes et enfants sont entassés sur des nattes de fortune à coté des barres de fer, des pierres mais aussi des planches en bois. Des groupes se sont formés çà et là ; les hommes d’un côté, et de l’autre, les femmes en compagnie de leurs enfants. Non loin d’eux, la seule latrine à ciel ouvert distille une odeur nauséabonde dès que le vent souffle dans la mauvaise direction.

L’heure de la rupture du jeûne approche. Les femmes s’activent à la vaisselle de fortune tandis que les hommes chauffent l’eau et partagent le pain. Dès que le muezzin proclame la rupture, ils s’organisent en cercles. La bonne humeur est de retour, l’heure est à la plaisanterie ; quelques minutes plus tard, tout le monde est en ordre pour prier.

Rencontré à sa place habituelle Aldiouma Cissokho, au beau milieu de quelques bagages et de ses provisions, le barbu à la soixantaine revient sur le motif de la suspension temporaire de la diète et fait l’historique de leur déportation :«Il d’abord remercier Allah le Tout-Puissant parce que pour tout musulman, avoir la chance d’être dans cette période de ramadan et de pouvoir jeûner est très important.

Et surtout, pour nous, ramadan rime avec histoire, avec beaucoup de souvenirs car pour ceux qui ne le savent pas, en avril 1989, ça a coïncidé avec le mois béni de ramadan. Donc, en tant que musulman, nous avons jugé qu’il est nécessaire de laisser les personnes qui sont là de pouvoir faire valoir leur droit à la religion musulmane».


Les difficultés sont indéniables mais il rassure : «heureusement, à tout niveau de la vie, il y a de l’humanisme, il y a des collègues et des populations sénégalaises qui viennent la nuit nous donner du pain, du lait, sucre, des plats préparés ; on a une mosquée à Liberté 6 qui fait de son mieux pour nous aider». Les anomalies ? «On a parmi nous des diabétiques, des ulcéreux, des femmes qui allaitent, des enfants. Il arrive aussi, avec la chaleur, que les gens aient des nerfs tendus et, pour un oui ou pour un non, ils manifestent leur nervosité… Nous avons aussi vécu un cas de vol».

Ibrahima Ndiaye, membre de la cellule de la communication, n’y est pas allé par quatre chemins à propos de la Téranga sénégalaise tant vantée :«On dit que le Sénégal est le pays de la Téranga… C’est possible mais nous l’avons pas senti». Il préfère croire à la grandeur de leur combat :«notre lutte est noble ! Elle concerne toute une communauté. Elle n’a rien d’une lutte individuelle».

A sa suite, la présidente des femmes, Fatimata Ly, teint clair, tatouage aux lèvres, revient sur leur calvaire non sans pointer un doigt accusateur sur le Hcr :«c’est difficile ! Nous ne vivons que de dattes, de café, de thé… Pire, les autorités du Hcr ne nous viennent pas en aide, elles veulent que nous abandonnions la lutte, peut être raison pour laquelle elles sont restées sans réaction. Nos enfants sont là avec nous, ils souffrent terriblement. L’autre fois, il y avait une pluie accompagnée d’un fort vent, c’était tout simplement indescriptible».

Isolé dans son coin en quête d’air frais, Abderrahmane Sy, vêtu de sous-vêtement, malgré la fatigue qui l’habite, n’a pas manqué de revenir sur la passivité contradictoire du gouvernement sénégalais : «le gouvernement est en stand by. Je peux vous dire que le l’état-major particulier a organisé une réunion dans le département de Bakel dont le préfet nous a saisis avant-hier pour nous parler de cette réunion.

Malheureusement, nous n’étions au courant de rien. Nous avons expliqué au Général Samba Fall qu’il nous fallait être informé dès le début pour pouvoir déléguer quelqu’un et nous faire comprendre de nos compatriotes qui sont dans la Vallée, ainsi que nous avons eu à le faire dans le département de Podor. Nous avons alors pu leur dire ce que nous vivons avec cette grève de la faim. Le général avait promis de nous téléphoner mais jusqu’à présent il n’a pas fait signe».

Le lendemain matin, malgré une forte canicule et un ciel nuageux, certains d’entre eux dorment encore à l’ombre d’un arbre. Ils ont passé la nuit à prier et à implorer les grâces des seigneurs. Ceux qui sont éveillés font des allers et retours vers Adama Diacko, un jeune handicapé physique qui dresse la liste des personnes désireuses d’aller en réinstallation. Toutefois, ces nouveaux locataires disent habiter avec des moustiques, des mouches mais aussi avec des rats qui les empêchent de dormir normalement.

Les refugies se disent déterminés à aller jusqu’au bout de leurs actions et affirment qu’après la korité, ils reprendront leur mot d’ordre s’il n’y a pas satisfaction de leurs doléances : la réinstallation pour de meilleures conditions de vie.



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mardi 7 août 2012

La rencontre d’Atar, ou la Mauritanie en chiffres et en… attendant.

07-08-2012
16:16
La rencontre d’Atar, ou la Mauritanie en chiffres et en… attendant.
L’événement de cet été aura incontestablement été la 3éme rencontre entre le président et son peuple que la ville d’Atar vient d’abriter. Conçue au départ comme occasion qui permet au président de se trouver au milieu de son peuple pour lui rendre compte du niveau d’exécution du mandat qu’il lui a confié, cette rencontre est désormais un des événements majeurs qui rythment la vie du pays.

Pour l’édition de cette année, le choix de la ville d’Atar n’aura pas été la seule originalité. Bien des nouveautés ont marqué l’événement.

D’abord l’exposé académique par lequel le président a transformé, le temps d’une soirée, le stade d’Atar en une Université d’été. Pour la première fois, dans son histoire, le pays tout entier est resté suspendu à ses petits écrans où la souris du « micro » du président l’a baladé, des heures durant, entre les performances record du fisc et de la Somolec, avec commentaires et arrêt sur images.

La simplicité et le sens pédagogique avec lesquels le président a tenté de rester au niveau de son peuple, tout au long de son exposé, n’ont pas échappés aux plus démunis des quartiers les plus populaires, aussi bien en Adrar qu’au niveau des autres Wilayas. Même si parfois des « charretiers » marchands d’eau, ou « Smigars » de MCM, ont trouvé certains chiffres un peu trop longs.

Comme ce militant de l’UPR qui téléphonait à la TVM pour demander « quand 300 est suivis de 9 zéros, ça fait combien de kilos de riz » ? Ou cet élève de terminal-C qui vient de rater son bac et qui ne comprend pas « pourquoi les bâtons des graphiques ne se sont réveillés qu’à partir de 2009 » ?

De fait ce que le président voulait faire comprendre aux pauvres c’est que la mise « hors d’état de nuire » de certains gabégistes a permis, non seulement de faire des économies, mais aussi de les faire remplacer par des citoyens honnêtes dont les compétences étaient marginalisées.

Et pour étayer cette affirmation, un conseiller à la présidence, révéla dans les coulisses, que l’exposé en cours était l’œuvre de l’autre gouverneur de la BCM, celui que personne n’a nommé, celui qui n’a jamais touché à l’argent public, celui que tous les citoyens peuvent voir, sans demander d’audience (à travers la vitre), le gouverneur de fait, « Monsieur Sidi ».

Ainsi revenus de leur surprise, les rares économistes qui suivaient l’exposé, en pensant déjà à leur « S’Hour », ont pu replacer les courbes à leur juste place.

Soueylem Val





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vendredi 3 août 2012

Nomination de Boumiya Ould Beyah chargé de mission à la présidence.


16:07
Nomination de Boumiya Ould Beyah chargé de mission à la présidence.
Selon un communiqué de la présidence de la république, rendu public lundi, Boumiya Ould Beyah a été nommé dans chargé de mission au cabinet du président de la république.

La Présidence de la République communique:
Par décret en date de ce jour est nommé:
Chargé de mission au cabinet du Président de la République: Boumiya Ould Mohamed Said Ould Beyah.

Le chercheur et prédicateur islamiste Boumiya Ould Beyah, récemment de retour d’exil avait déclaré son soutien pour le programme des reformes du président Mohamed Ould Abdel Aziz.

Boumiya a dans un communiqué avait rappelé, dans un communiqué, avoir été contraint à quitter le pays en 1995 et qu’il revient en 2012 pour trouver d’autres conditions différentes de celles de la période où il a immigré au Koweit.

Ould Beyah s’était réjoui de l’accueil qui lui a été réservé par le président Mohamed Ould Abdel Aziz, chez qui, a-t-il mentionné « j’ai perçu l’importance accordée au projet des reformes, notamment en ce qui concerne la lutte contre la gabegie et la prise en compte des problèmes de l’ensemble des couches de la population, ainsi que son action visant l’essor économique et politique du pays ».

Boumiya Ould Beyah était l’une des principales personnalités du courant islamiste en Mauritanie, notamment au cours des années 80 et 90 du siècle dernier. Il a été contraint à l’exil à partir 1995 suite à une campagne sécuritaire du régime de Ould Taya visant les islamistes.





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